samedi 22 mars 2014

Socialisme et barbarie

L'occasion est historique et elle est trop belle pour ne pas être saisie. Les élections municipales de cette année 2014 interviennent à un moment inédit. Jamais la France n'aura été le théâtre d'autant de soubresauts politiques, institutionnels mais surtout sociaux et économiques. La révélation en cascade des affaires d'Etat tous bords politiques confondus ont mis au grand jour, pour les plus naïfs de nos compatriotes qui l'ignoraient encore, l'ampleur de la corruption morale des élites actuellement au pouvoir depuis ces 20 dernières années, avec une accélération notable depuis la fin du mandat de Sarkozy. Il semble qu'un point de rupture ait été atteint sous le poids de tant de mensonges cumulés toutes ces années. Depuis l'accession de François Hollande au pouvoir, cette descente aux enfers de la France a exhibé plusieurs visages.

Le tournis libéral de Hollande
Un visage économique, caractérisé par une escroquerie de masse infligée à l'électorat le plus populaire du PS, qui bien qu'en baisse relative, reste présent, nous voulons parler du virage libéral de Hollande. Comprenez : alors qu'une politique de redistribution sociale devait suivre une période de rigueur, conformément aux promesses faites, les électeurs socialistes ont découvert trop tard l'arnaque qui leur avait été faite. Certains nous jouerons le couplet de l'antisarkozysme comme moteur du vote Hollande aux dernières présidentielles et du gouvernement qui en a surgi. Soit. Mais qu'en sera-t-il de ces élections municipales ? Alors que le doute n'est plus permis, les classes moyennes et les précaires vont-ils encore alimenter de leurs voix un Parti non plus seulement inutile, mais dangereux. Les projets idéologiques des ministres Vincent Peillon et Najat Vallaud-Belkacem, apprentis sorciers d'une post-modernité aux abois, ont de quoi suscité la plus grande inquiétude.

Savonarole à la Place Beauveau
Pour l'un, en charge de l'Education nationale, la laïcité fait figure de religion chargée d'assurer la suprématie «républicaine» des esprits, hier contre le catholicisme, aujourd'hui contre l'islam. Une religion qui a son dogme, ses Eglises temporelles et ses prélats. 



Outre Peillon, le bouillant Manuel Valls, Savonarole en charge de la police, menace régulièrement les récalcitrants et les adeptes du blasphème laïc, de son bâton républicain, y compris la Cour de Cassation ! Demain, c'est le bûcher symbolique qui châtiera les plus déterminés. Dans cette redéfinition du sacré auquel se livrent nos ministres, la Shoah le dispute à la laïcité dans la sacralité de cette VI République qui ne dit pas son nom.

La gay attitude du PS
La ministre du Droit des Femmes, Najat-Vallaud Belkacem, en tandem avec la Garde des Sceaux, a pour sa part, entamé la plus folle des entreprises qu'on ait vu germer dans l'esprit de la post-modernité. La remise en question de la structure sociale, psychologique, juridique et culturelle de... l'humanité. Fervente militante du mariage gay et de la cause homosexuelle, ardente promotrice de l'extension des droits et de l'institutionnalisation du modus vivendi gay, la ministre n'a pas hésité à introduire cette cause idéologique dans l'enceinte de l'école que le même gouvernement nous vend comme laïque ! 

 

Mettre un terme à l'imposture socialiste
L'utilisation des études de genre par les organisations LGBT comme cheval de Troie de ces revendications a constitué le fer de lance de cette stratégie qui a pour l'instant reculé face à la mobilisation des Français naturellement hostiles à cette entreprise sectaire, un peu avant ces élections. Mais la boîte de Pandore socialiste n'a pas été fermée, tout juste rangée provisoirement, le temps que les choses reviennent à la normale, le temps d'une élection. Précisément, il serait peut-être temps pour les électeurs des classes populaires et des classes moyennes, de mettre un terme à l'imposture socialiste, qui contrairement à celles de l'UMP ou du FN, est, elle, alimentée par leurs voix. Faire barrage par tous les moyens, y compris par l'abstention, qui n'est pas toujours, comme le catéchisme civique nous l'enseigne, un acte anti-politique qui fragiliserait la «démocratie».

Le retour de Proudhon
A chaque ville, sa configuration, sa sociologie, son histoire. Nous n'appelons ni à voter UMP, ni à tomber dans la charlatanerie d'un FN patriote que tente de vendre désespérément Alain Soral aux Français de confession musulmane, feignant d'ignorer ou de minimiser le très haut sentiment d'islamophobie de ce parti. L'horizon est large ! Le recours aux candidatures autonomes, aux figures locales engagées, le vote blanc ou l'abstention, que chacun juge en fonction de sa conscience. Mais qu'on ne s'y trompe pas : la préservation des fondamentaux sociaux, sociétaux, économiques, politiques et culturelles de la France passera nécessairement par une liquidation politique et électorale du PS. C'est à cette condition qu'un authentique socialisme français, peut-être dans la lignée de Proudhon, verra le jour et qu'un semblant d'alternance politique repointera le bout de son nez dans la patrie des Lumières.

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