Il y a une véritable crise de l'autorité et de la représentation institutionnelle dans tous les secteurs. Certes, nous entendons ce discours depuis des décennies déjà. Mais il semble que cette réalité devienne si invasive qu'elle en contamine à présent tous les segments de la société. Les critères et les exigences retenus dans le processus de sélection des décideurs sont le reflet d'une décadence inimaginable. L'effondrement auquel nous assistons est réellement insupportable pour les esprits éclairés, les êtres de conscience, les citoyens responsables. Cette chute vertigineuse se manifeste dans les discours, dans les orientations, dans les valeurs (ou l'absence de valeurs) et dans les comportements. "C'est à ses fruits qu'on juge un arbre". Un tel effondrement ne peut que susciter notre honte douloureuse, augmenter notre dégoût primal et provoquer notre rejet le plus viscéral. Où trouver le support d'une refondation sociale plus qu'urgente ? Peut être bien chez les savants, les (futurs) clercs religieux et les artisans. Savoir, savoir-être et savoir-faire. Les politiciens et les banquiers sont une plaie mortelle pour notre société et ce sont eux qui, pour notre plus grand malheur, se partage le trousseau des clés du pouvoir. Remplaçons la politique par le politique, et nous aurons peut être une chance de nous en sortir. Prendre son destin en main implique un sens aigu des responsabilités. Mais en cette époque d'infantilisation des esprits, quel humain aura encore la force d'assumer les siennes ?
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