dimanche 27 septembre 2015

Ce pays lointain



«On ignore celui qui tiens à nous, on tiens à celui qui nous ignore, on aime celui qui nous blesse et on blesse celui qui nous aime...»
Ibn Taymiyah

Tu auras toujours une place dans notre coeur, ce pays lointain d'où nul n'a été chassé. Où nul ne fut jamais arrivé.
Tu cherchais l'amour, cette terrible illusion. Tu ignorais que l'amour est un conquérant sans états d'âme. 

En quête de nouveaux territoires, semant la désolation sur son passage, ne tendant qu'à une chose : imprimer sa marque sur le monde entier pour en contempler l'image cruelle, sceller son destin par le cachet humide de ses lèvres homicides. 
Celui qui chercheras l'amour sera son esclave. Celui qui brisera l'amour sera son maître. 
Il ne te reste qu'une idole à détruire, cette forme de l'exigence insatiable, de l'envie inassouvie, cette flamme inextinguible qui te lèches le cœur, cette hyène famélique qui se délecte de tes espoirs et sourit chaque soir en contemplant ses trophées. 


Sans scrupules et sans honte, le visage de l'indifférence et le flegme de l'innocence : la cruauté est le mystère de ce monde car nul n'a jamais compris son mobile.
Ce n'est plus ton affaire. Libères toi de son emprise. Étouffes-la. Enterres-la. Et alors seulement, envoles-toi car tu seras redevenu libre. 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire