mardi 29 août 2017

Vouloir le Bien, c’est avoir la force de l’accomplir



La foi se réalise dans son accomplissement terrestre et cette réalisation implique le combat pour sa survie et son épanouissement à une époque marquée par les troubles multiples, les déviances généralisées, la tiédeur et l’indifférence religieuse, l’athéisme militant et les nombreuses tentatives de liquidation théologiques portées par les projets de sécularisation extracommunautaires mais aussi de plus en plus intracommunautaires. Dans ce contexte, il est dangereux et erroné de vouloir différer la réalisation de la foi dans la vie de l’au-delà au prix d’un renoncement terrestre et temporel de l’accomplissement du Royaume de Dieu. La vie de l’au-delà est la continuité inachevée de cette existence qui, du surgissement originel de la pensée divine à l’ultime résurrection, ne constitue que l’une des étapes de la vie qui est ce don éternellement insaisissable du Vivant. Dans cette vaste odyssée tragique ponctuée par ses métamorphoses incessantes, la foi se doit d’être en mouvement car elle est l’esprit animé, le souffle de vie déterminé par son oscillation permanente garante de son extension vitale. Ce mouvement s’alimente aussi et avant toute chose par la nourriture du Verbe divin dont la foi est le fruit et le cœur la racine. De la confrontation salutaire avec son environnement hostile naît la force de la Vie et cette étape de la vie terrestre est la scène centrale de cette réalisation obtenue au prix d’une manifestation spirituelle renouvelée indéfiniment. Il n’y a pas de vie spirituelle sans accomplissement terrestre du Royaume de Dieu, ce projet décisif que porte dans ses entrailles l’homme califale. Vouloir le Bien, c’est avoir la force de l’accomplir.          

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