La
vérité ne se réduit pas à son contenu propre mais son expression
et son usage doivent toujours être envisagés du point de vue du
principe qui la fonde (Dieu, Al Haqq) et des finalités que ce
principe autorise (apaisement, équité, harmonie, fidélité).
Aucune vérité ne peut voir sa proposition être détournée au
service d'une tyrannie ou de l'ordre qu'elle incarne ce qui
constituerait pour elle un dévoiement manifeste, un crime de
complicité.
La seule vérité qui vaille contre le tyran est la
vérité principielle, celle à même de démolir les fondements de
sa tyrannie, et non une quelconque proposition secondaire
fusse-t-elle vraie. Dans chaque affirmation véridique, dans chaque
proposition vraie est simultanément affirmée et invoquée la
présence de Dieu. Dieu est la Vérité et la vérité vient de Dieu.
Le Droit est vérité et la Vérité est un droit. La vérité est
cette lumière libératrice selon la fameuse formulation évangélique
qui nous émancipe de la tyrannie du faux, du mensonge, de l'erreur.
Le politique ne peut régner que par la peur, la ruse ou la sévérité
impartiale. Il n'y a pas d'alternative. La séduction est une
tromperie, la corruption est une trahison. Quant à la
responsabilité, elle ne peut s'atteindre que par l'exigence de
vérité.
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