La justice détermine une causalité pénale, la vengeance recherche une responsabilité morale. La première établit une préméditation directe, la seconde s'accommode d'une présomption générale. L'une entreprend la garantie de l'ordre social en sanctionnant les coupables, l'autre à épancher sa propre colère dans une mise en scène intimidante. La justice exige du discernement, de la patience, du sang-froid et de la rigueur. La vengeance se contente de la vraisemblance et par son impatiente agitation et sa quête de bouc-émissaires inaugure de nouveaux cycles d'injustices. La vengeance est anarchique comme une ligne brisée. La justice est ferme comme un cercle.
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