L'air
est brûlant. L'ombre est chaude. La fièvre gagne les esprits. Et
nul n'est décidé à l'arrêter. Face à la folle insouciance des
Hommes de la techné, emportés dans une chevauchée diabolique vers
l'exploitation destructrice des ultimes ressources naturelles, se
dressent des groupes résiduels formés de tous les héritiers
dévoyés des grandes religions, messagers de l'inaction, apôtres de
la déresponsabilisation humaine, annonciateurs frénétiques du
redressement final qu'ils appellent de leurs vœux et qu'ils
anticipent de leurs renoncements. Cette engeance indigne du califat
primordial goûtera, le moment venu, à l'amertume de ses abdications
inassumées, dissimulées sous les décombres de sa virilité
spirituelle, le temps qu'une génération d'Hommes accomplis surgisse
des entrailles de nos erreurs et pourfendent nos défaites en les
rachetant par leurs succès. Dieu ne saurait être mis en échec.
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