samedi 5 juillet 2014

Le désaveu


Où sont passés les sages ? Les philosophes, les penseurs ? Où se cachent donc les poètes ? Je ne vois que politiques, calculateurs, polémistes et idéologues autour de moi ! Mon Dieu préserve moi de ces incendiaires qui ne rêvent que de victoires, de vengeance, de suprématie. Et par dessus-tout, épargne moi d'assister à leur triomphe car toujours la médiocrité l'a emporté sur le Vrai. Les caprices du troupeau nous ont coûté cher. Voilà que le Bien nous est interdit, que la paix est avortée. Où sont les hommes ? Je ne vois que des ombres muettes comme le soir. Je leur parle, leur tend la main. Blafardes, elles m'ignorent et semblent ne pas comprendre mes mots. Leurs corps se déforment, leurs visage grimacent. Bientôt l'obscurité fait place et dans sa faim dévorante nous avalent. A présent, nous voilà tous dans le ventre de l'anonymat. Nous aurions du fuir mais le courage nous manquait. Alors finalement, nous avons ce que nous méritons. Et quand viendra la délivrance finale, tu ne trouveras personne pour repousser son visage. 

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